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Scialet des Anciens - 15 septembre 2007
Comptes rendu

Laurent nous avait déjà guidés à trois reprises dans ce réseau. Nous étions allés en balade jusqu’à La Gare de Triage, endroit caractéristique ou se collectent plusieurs ruisseaux et galeries. C’est aussi l’accès d’une traversée déjà célèbre, celle qui conduit au « Toboggan ».

Cette balade aquatique sera sans doute au programme du club, mais pour l’instant nous voulons aller au fond du méandre de 700 m qui part de la Gare de Triage en rive droite. Une désobstruction y avait été envisagée au terminus, en 2002.... c’est donc avec un esprit et une volonté « PSM » que nous fixons cet objectif : Y aller, pour voir ! Cette sortie sera aussi une remise en condition avant le « week end jeune ». C’est aussi l’occasion de se retrouver après les congés, dans une région agréable. En plus la météo est presque estivale.



Accès : de St jean en Royans prendre le col de la Machine par Combe Laval. Au col poursuivre en direction de Vassieux, Fond d’Urle, Col du Rousset....La route passe à proximité de la Grotte du Brudour. Peu après sur droite on aperçoit les pistes de ski. En contrebas un peu plus loin il y a un chalet (remontées mécaniques) et un pont en bois qui enjambe une piste. C’est le point de départ de la marche d’approche. Il faut passer le pont et remonter la piste. Au sommet, emprunter le chemin le plus à droite. On traverse une première piste puis une seconde. Il faut la remonter sur une centaine de mètres. Au niveau du panneau « Piste Bleue n° 8 », prendre à droite dans le bois et remonter en diagonale. Le scialet s’ouvre dans une coupe de bois, marqué par un tas de cailloux visibles de loin.





Ce qu’il faut retenir de la première partie du scialet, jusqu’à la Gare de triage ; Le trou est très bien équipé, broché et les mains-courantes ou accès aux têtes de puits sont saines et économisent les longueurs de cordes à transporter. Le trou est vraiment équipé pour la traversée. Il faut être prudent dans les premières longueurs sous la trémie d’entrée. Le risque de chute de pierre existe même si d’importants travaux de stabilisation des blocs ont étés fait. Le méandre qui suit le puits d’entrée n’est pas trop pénible bien que la mise en jambe ne soit pas facilitée par des contorsionnements imposés un peu tôt dans la sortie, au retour ça passe bien mieux !! La suite des puits est agréable, en cas d’un niveau d’eau un peu élevé on est vite mouillé, mais rien ne semble dangereux. L’arrivée à la Gare de Triage est un vrai coup de cœur, c’est vraiment à voir et la suite que nous avions explorée au printemps confirme la première impression !



Méandre de 700 m :
Arrivé à la Gare de Triage il faut prendre à droite. Cinquante mètres plus loin on débouche dans une petite salle. A droite et en hauteur (+4 m) une corde donne l’accès au méandre fossile.

L’accès au méandre.

En face, en arrivant on peut aussi prendre un méandre, actif celui-ci. En fait et bien qu’étant à 90° l’un par rapport à l’autre les deux se rejoignent au bout d’une centaine de mètres. Le méandre fossile passant au-dessus de l’actif pour plus n’en former qu’un seul. L’itinéraire dans cette première partie du méandre est un peu complexe. Le départ est confortable et on évitera les zones de moldmich pour ne pas en mettre plein les bottes avant les oppos à venir. Une main courante marque le début du parcours en opposition à 10 / 15 m au-dessus de la rivière. On tachera de maintenir le même niveau de progression jusqu’à parvenir à l’affluent rive droite du ruisseau. Là, on peut descendre au fond du méandre 3 / 4 m dessous et progresser en remontant le courant. À partir de là c’est la marche à l’Egyptienne qu’il faut adopter, le kit à la ceinture c’est bien !... pour ceux qui connaissent Autran (Vaucluse) ce méandre est plus aisé et moins monotone. On ressent vraiment la présence d’une énorme volume au-dessus, probablement un ancien réseau .... la rivière est très belle, et tout est propre. Les couleurs rappellent celles de la Pierre...calcaire noir veiné de blanc.....Au deux tiers du parcours, on arrive dans une petite salle de trois par trois avec une petite plage de sable. À cet endroit, les premiers explorateurs ont commencé une escalade....inachevée. La suite est différente, nous progressons en méandre mais le fond du ruisseau court sur un calcaire tout blanc, les parois restant noires. Le contraste est remarquable. La pente bien que faible jusqu’à présent semble encore diminuer. Seuls quelques petits réseaux acrobatiques rompent l’écoulement. Le terminus apparent est caractérisé par une petite salle dont les abords sont assez pentus.

La petite salle terminale.

La rivière s’écoule d’un siphon peut engageant. Un fil d’Ariane marque le début de l’itinéraire glou-glou. (cf. liens). Sur la droite, en montant on accède rapidement au départ d’un méandre, on pourrait dire du troisième type tant ile est différent des deux premiers tronçons...il débute par deux réseaux dont les parois sont en léger dévers, lisses et.... on se marre ! la suite n’est qu’une longue progression, estimée à une cinquantaine de mètres, le fond est constitué d’un sable presque blancs avec des petits déchets de fleurs d’aragonite ... on y progresse rarement de face, penché vers l’avant, un genou devant l’autre. Au terminus on découvre soudainement un sol avec un sable plus classique, brun. Le méandre s’élargit au détriment de sa hauteur. On y est allongé sur le ventre le buste relevé. Devant et au bout de 3 / 4 m on ne passe plus. On peut seulement s’engager le casque à la main et voir une suite dégagée semble-t-il 3 m plus loin. Le courant d’air y est très présent et de face ce jour-là.

TPST : 6 h non stop ! il faut 3 h pour revenir du siphon terminal.



Ce qu’il faudrait faire : Le courant d’air témoigne d’une suite. Il est présent sans aucun doute. Il est même assez fort qu’en on est engagé dans l’étroiture. Il faut récupérer un petit bidon et un bout de corde pour évacuer les déchets. Ce matériel est disponible, au pied d’une désobstruction après le premier méandre à la base du puits d’entrée. Une pelle-bêche servira pour dégager le sable brun sur deux ou trois mètres et le répartir dans le méandre terminal. La cavité creusée pourra alors être utilisée pour le stockage des déblais. Elle permettra d’attaquer la désob dans de meilleures conditions également. Un piochon semble mieux adapté pour élargir et creuser le fond (sable sur plancher friable). Il devra être un peu lourd pour plus d’efficacité. Trois personnes sur ce chantier semblent être le nombre idéal. Pour assurer les relais et l’évacuation des déblais. Une personne en plus serait de trop ... une de moins rendrait le travail plus pénible. Il faudrait aussi poursuivre l’escalade entreprise, cela impliquera le transport d’une perfo, d’une barre Raumer, de quelques amarrages. Une corde est en place mais il serait bon de prévoir un bout de dynamique pour la première fois. Apporter une bite de carbure au siphon terminal.
Il est impératif de joindre Bernard COSTA (Laurent) qui en 2002 a entrepris ce travail. Il était au courant que nous venions là ce we. Nous devons lui proposer de se joindre à nous.


Aménagements à prévoir :
_ Placer deux échelles métalliques en lieu et place des deux premières cordes. On pourra laisser les baudriers et la quincaille dès le départ du méandre.
_ Doubler les amarrages de ces deux ressauts.


Liens utiles :
www.plongéesout.com : explorations – scialet des Anciens – Historiques des plongées.
http://www.speleomag.com/Mix_News/index.php3#id_news_123
http://site.voila.fr/speleogroupeforez/cptrsgf/2007/30_avril_2007.htm


Hébergement : Nous avons dormi au gîte de Fond d’Urle « Henri Jeanneret » 04 75 48 28 07 . Tarifs 8,05 € en dortoir et 11,05 € en chambre.
Le dimanche :
Nettoyage du matos à la résurgence du Brudour (0,5 l/s ).
Balade sur les crêtes par vents de sud décoiffant ! Gonflage de parapentes en bas à Fond D’urle... et retour.


Un bon week end, comme on les aime !!
Posté le 07 décembre 2008 à 16:07:49 CET par administrateur
 
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