Le S.G.F à ses débuts
Merci
à Jules & Julie, Pierre & Bernadette, Pierre & Thérèse
ainsi que Kiki et Josette pour leur aide
Clichés originaux: Jules et Julie
En 1957 dans l'Ain, avec l'aide du GRESS et du CAF de St Etienne, le Spéléo Groupe Forez explore ses premières grottes. Nous nous proposons de revenir sur les débuts d'un petit groupe qui aspirait à se retrouver entre copains pour vivre une passion naissante. Les prémices de
sa création se sont dessinés à la section spéléologique
du CAF de St Etienne, section alors dirigée par Jean Gascuel. En 1956
avec Arthur Ichkanian dit Kiki, Charles Rouchouse et Louis Schott, cette
section participait à l’opération -1135 au Berger. Des contacts furent
pris, des liens d’amitiés se tissèrent avec nos spéléos. Etranges! ces
spéléos stéphanois dont le département ne comporte pour seules cavités
que des mines et quelques souterrains. |
Ce groupe s’était forgé depuis la fin des années 30 une certaine expérience. Sous la présidence de R Favre le GRESS fut heureux de cette nouvelle collaboration avec le SGF. Le Spéléo Groupe Forez naquit donc en Mars 1957, Louis Schott en fut le premier président. Se retrouvent alors au sein du club, Arthur Ichkanian, Jean Jacques Teissier, Pierre Devidal, Pierre Hetzel, Camérani , Raoul Bayon, Serge Preynat, René Chareyron, Louis Latran.... L’enthousiasme est de mise, l'équipe pose les bases d’une solide association. Avec le GRESS, le SGF progresse vite. | ![]() |
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Ils explorent ensembles les grottes d’Hostiaz, du Crochet, de Jujurieux, de Torcieux, Gournier en Vercors, le gouffre de Planachat. Une collaboration durable s’établit entre les deux associations. Il fallait maintenant étendre le champs des activités; ils allèrent en basse Ardèche, en particulier à Saint Marcel réputé pour sa grotte de plusieurs kilomètres de développement. |
Des contacts sont pris au village. La famille Lambrois acceptera de mettre sa grange à la disposition de l'équipe de Spéléo. Le groupe allait alors s'intéresser aux grottes de St Marcel. Un long travail d’exploration qui nous occupe encore à l'heure actuelle commençait. (Nous avons toujours d’excellentes relations avec la maison Lambrois, elle s’est agrandie de plusieurs foyers. Très organisés, il gèrent maintenant une grande entreprise viticole dont nous apprécions les produits.) |
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Parlons du contexte: Aucun matériel n’est encore commercialisé. On récupère des casques de chantier, de vieilles lampes à carbure; un bout de tuyau de cuivre, un bec une cuillère à potage coupée en guise réflecteur, voilà un casque spéléo. Quant aux vêtements, au mieux une combinaison de toile, souvent un bleu de travail. On considère à cette époque que les chaussures de montagne malgré les crochets qui se coincent dans les câbles des échelles, sont les mieux adaptées à ce sport proche de la montagne. |
Les
échelles, les spéléo se les fabriquent. (Dans les grands puits,
les plus téméraires utilisent le rappel sur mousqueton, généralement avec
assurance, généralement!. Un anneau de corde passé derrière soit et repris
à l’entre jambes sert de baudrier.) Les livres de Casteret, De Joli, Balazuc sont à cette époque nos principales références. |
Le parc automobile est en pleine expansion mais rares sont encore ceux qui disposent d’une voiture. Avant chaque sortie il faut penser à se répartir dans les quelques véhicules dont on dispose. Cela occupe un bon moment généralement riche d’échange. C’est souvent le "tube" aménagé prêté par Jean Jacques, la voiture de Louis et quelques autres qui sont utilisés. De franches rigolades éclatent souvent lors des voyages. |
En cette fin des années 50 tout une jeunesse aspire à l'aventure, à la découverte d'un monde que la radio, la télévision naissante permet d'entrevoir. Groupe spéléo mais aussi association de jeunesse, le SGF se veut de répondre à cette demande. Il ne faillira jamais à cela. |